18 Novembre 2020
Sonate au clair de lune composée par Beethoven en 1802 à l'âge de 32 ans
Amélie de Berckheim est née le 15 juillet 1776 à Ribeauvillé. Elle est le 4ème enfant du baron Philippe-Frédéric von Berckheim, capitaine au régiment d’Alsace, et de Marie Octavie de Glaubitz. Les Berckheim sont une très ancienne famille d’Alsace, vraisemblablement une branche cadette des comtes d’Andlau. L’enfance d’Amélie extrêmement heureuse se passe au château de Schoppenwihr entre Colmar et Ribeauvillé au milieu de 4 sœurs et 2 frères. Schoppenwihr est une grande ferme isolée au milieu de laquelle s'élève une belle demeure Alsacienne, détruite en 1945 par les combats acharnés de la « poche de Colmar ». Le parc, qui seul subsiste aujourd’hui (et se visite), met en valeur de nombreuses espèces d’arbres centenaires et offre une des plus belles vues des Vosges.
La maman, aimante et bienveillante, donne à ses enfants une excellente éducation. Celle-ci dit d’Amélie : « Nul ne peut savoir ce que l’avenir réservera à une pareille entêtée … avec une telle volonté, elle sera capable de déplacer des montagnes ». Avec ses sœurs, Octavie, Sophie et Fanny, elles sont appelées les « Demoiselles de Berckheim » et animent un cercle, littéraire et amical. Amélie, surnommée Lonny, harpiste talentueuse, développe ses qualités morales et intellectuelles. Les quatre soeurs se préoccupent de littérature, de musique, d’art et pratiquent randonnées, le jardinage ou la cuisine. Elles sont inspirées par le poête Pfeffel de Colmar et célébrées par de nombreux admirateurs masculins qui les dépeignent « belles comme des anges ». « Tout le monde s’aime à Schoppenwihr, tout y est si digne d’être aimé, qu’on ne désire autre bonheur que de vivre toujours ainsi. » Avec leurs amies et amis proches, le cercle de Schoppenwihr suscite l’amélioration constante des vertus de chacun et leur devise est : « Unis pour devenir meilleurs ». De fait, l’éducation est riche : lecture, apprentissage de langues étrangères (italien, anglais), mathématiques, dessin, peinture, musique ou art.
L’éducation était la même pour les filles que pour les garçons. Octavie écrit : « Pourquoi donc s’imaginer que les femmes sont uniquement faites pour les soins du ménage … les femmes ne représentent-elles pas la moitié du genre humain ? N’ont-elles pas droit à une part égale de facultés et de sentiments ? Le genre humain doit vivre de la même vie, ses membres doivent s’entraider, s’aimer, se soulager dans leurs peines puisque nous provenons de la même source. »
Le merveilleux parc de Schoppenwihr en Alsace
Please enable JavaScript to experience Vimeo in all of its glory. LE PARC DE SCHOPPENWIHR ... Découvrons, avec mon amie Marlène, le parc de Schoppenwihr situé à Bennwihr entre Colmar et Ribeauv...
Mais cette vie insouciante va être balayée par la révolution française de 1789. Les de Berckheim voient avec effarement l’ancienne société exploser même si Amélie est relativement épargnée à Schoppenwihr. Elle rencontre pendant son adolescence Jean Albert Frédéric de Dietrich, dit Fritz, dont la famille était très riche avant la révolution. Les de Dietrich possédaient plusieurs entreprises minières, des hauts-fourneaux et beaucoup de terres et de forêts. La révolution va leur être fatale.
Sybille et Philippe De DIETRICH - Histoires et Lieux d'Alsace
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Fritz, très amoureux d’Amélie, fait plusieurs fois sa demande en mariage au papa qui hésite. Il faut dire que les de Dietrich ont été particulièrement frappé par la terreur de 1793. Le père de Fritz, Frédéric, premier maire de Strasbourg, a été guillotiné à Paris. Le grand-père, le baron Jean, est mort de désespoir après sa détention et la mise sous séquestre de tous ses biens. Fritz insiste, écrit lettre sur lettre au futur beau-père, allant jusqu’à exiger une réponse. De Berckheim, sensible aux sentiments exprimés par sa fille, accepte finalement et le mariage a lieu à Colmar en mai 1797 au grand bonheur de la maman de Fritz, Sybille qui s’enthousiasme : « Ma belle-fille est belle et bonne. Une éducation parfaite a développé tout ce dont la nature l’avait dotée et elle s’était épuisée, je crois, pour elle ». Il faut dire que Sybille a été très éprouvée par ses années horribles, elle-même ayant passé deux ans dans les prisons sordides de la jeune république. Elle essaye maintenant de soutenir Fritz dans sa volonté de remettre à flot les entreprises familiales.
Le jeune couple s’installe à Strasbourg. Fanny, la sœur d’Amélie écrit : « A Schoppenwihr, les adieux ont été déchirants ; nous avons vu rouler la voiture, bientôt elle disparut à nos yeux obscurcis par les larmes. » Les séparations successives dues aux mariages bouleversent à jamais la vie des quatre sœurs qui ne revivront plus le bonheur de leur jeunesse.
Fritz est empêtré dans une succession difficile. Le passif l’emporte très largement sur les actifs. Il est continuellement en déplacement pour récupérer les entreprises de Dietrich qui avaient été mises sous séquestre et qui étaient bien mal en point. Dans leurs lettres, on ressent la force de leur amour :
« De tous les jours de ma vie, Jusque-là le plus heureux, Fut celui, chère Amélie, Qui nous unit tous les deux, Mais sur ceux qui le suivirent, Tu versas tant de bonheur, Que tous ils se confondirent, Dans ma tête et dans mon cœur, Tant que j’oubliais la date de ce fortuné moment … »
Ce à quoi, Amélie répond : « Oui, mon Fritz, avec toi je trouverai partout le bonheur, et sans toi, il serait perdu à jamais ; je pense à toi nuit et jour et ne peux attendre le moment de te serrer contre mon cœur … je t’aime au-delà du tombeau. » Elle n’imagine pas à quel point ses paroles sont prémonitoires.
Le 2 décembre 1797, Fritz présente sa femme Amélie et sa sœur Fanny au général Bonaparte de passage à Strasbourg. Celui-ci dira en rentrant à Paris : « la plus belle femme que j’ai vu de ma vie est une alsacienne et cette Alsacienne, madame Dietrich ». Fanny de Berckheim écrit : « nous avons vu le Général Bonaparte ce matin, nous avons déjeuné avec lui. C’était à la Maison Rouge… On n’est pas plus honnête, plus charmant, plus simple que Bonaparte. Petit, maigre, pâle et le plus beau profil du monde » ! (comme quoi, il faut répéter aux jeunes filles de se méfier des trop belles paroles des hommes !)
En 1799, Fritz et Amélie vont vivre à Paris pour chercher des banquiers et des clients pour leurs usines. Fritz vend la forge de Rothau, la maison de Strasbourg et le ban de Lupstein pour rembourser des échéances. Il met même en vente les 619 livres de la bibliothèque de son père, c’est dire que la culture n’était plus la priorité en ces moments difficiles.
Le 13 mars 1800, Fritz crée une nouvelle société par actions « Les Forges du Bas-Rhin » pour une durée de 15 ans. Il se réserve la Direction de l’usine de Jaegerthal et s’y installe avec Amélie et ses deux fillettes, Amélie et Camille. Mais Fritz reprend ses voyages à Paris pour obtenir des commandes ou réclamer un poste à Bonaparte.
Amélie se permet de sermonner son mari sur ses intentions : « Tu abandonnerais la partie qui cependant par la suite sera ta fortune entière ? Je crois qu’il serait imprudent de vouloir quitter les forges, où ta présence me semble nécessaire. Que je serais contente si nous pouvions ne pas quitter notre charmant Jaegerthal ! »
Fritz s’inquiète des conditions financières toujours aussi difficiles. Emilie relativise : « Nos enfants deviendront peut-être meilleurs s’ils ne sont pas élevés dans l’abondance et je ne crains point de les voir mourir de faim […]. Je ne vois pas non plus en quoi tes affaires iraient si extrêmement mal si tu n’obtenais pas la place que tu demandes, il me semble qu’en se restreignant autant que possible nous pourrions également vivre ici » ou encore : « tu es vraiment fou, mon cher Fritz, de vouloir faire arranger une cheminée dans notre salon, il me semble que c’est une dépense absolument inutile, et encore moins un fourneau de faïence. Pour ton bureau, les doubles portes me semblent inutiles ».
Emilie veut aider du mieux qu’elle peut son mari et lui remonter le moral : « Crois qu’on ne peut t’aimer plus tendrement que ne le fait ton Amélie … elle veut aussi être de moitié dans tout ce qui t’arrive ; sois persuadé cher ami que je ferais l’impossible pour te seconder un peu si c’est en mon pouvoir ».
La famille est encore endeuillée en 1799 et 1800 qui voient mourir les deux frères de Fritz. Sybille, la maman de Fritz est anéantie et ne s’en remettra pas. Fritz finit par obtenir de Bonaparte un poste d’inspecteur des forêts. Celui lui dit : « Je suis fort aise de vous voir heureux. J'ai voulu faire quelque chose pour vous et pour la mémoire de votre père ». Cela assure à Fritz un revenu de 3 600 francs annuel. Mais il est tout de même obligé de vendre le château de Reichshoffen pour 32 000 francs (celui-ci redeviendra le siège des sociétés De Dietrich en 1950). Le 29 octobre 1804, il vend également le château de Rothau (le petit paradis de sa mère Sybille) ainsi que ses forêts pour 580 000 francs pour rembourser les dettes et renflouer ses autres sociétés. Fritz s'en plaint à Amélie : « Quand j’ai gravi une montagne, j’en trouve toujours une qui la domine et qu’il faut gravir encore. Quand donc serai-je maître de mon temps dans ce bas-monde ? ».
Les forges et le château de Jaegerthal qui servait de logements aux ouvriers.
Deux garçons, Albert et Eugène, naissent en 1802 et 1803. Fritz est de plus en plus malade et ne peut se reposer. Il ne peut pas assister aux fêtes données à Strasbourg en l’honneur de l’empereur Napoléon et de l’impératrice Joséphine fin 1805 où Amélie et sa belle-maman Sybille espère encore en un avenir enfin heureux. Fritz meurt le 3 février 1806 dans les bras d’Amélie d’une pneumonie. Pour Amélie, à vingt-neuf ans, c’est la chute dans le vide avec ses quatre enfants. Elle est totalement désemparée. Comment va-t-elle supporter la disparition de ce mari tant aimé ? Comment élever seule ses quatre enfants qui ont moins de dix ans ? Comment gérer l’immense patrimoine que Fritz portait à bout de bras ? Un mois plus tard, Amélie doit encore enterrer sa tendre belle-maman Sybille qui n’a pas pu se remettre de la mort de ses quatre enfants. Tous les de Dietrich, au faîte de leur réussite en 1789, ont disparu ! Les deux héritiers, Albert et Eugène, n’ont que trois et quatre ans !
Amélie n’a pas le temps de se laisser aller ; les créanciers se précipitent ! Elle prend sans hésiter la direction des Forges et pour les calmer vend le comté du Ban de la Roche qui tenait tant au cœur de Sybille. Elle loue la dernière maison de l’héritage du grand-père de Dietrich à Strasbourg au 2 rue de la Lanterne pour 127 francs par mois. Elle se retranche à Jaegerthal, petite vallée au nord de Niederbronn et n’a plus qu’une idée en tête, celle de poursuivre le travail de Fritz et de transmettre le patrimoine à ses deux fils. Elle s’entoure de relations sûres issus de ses connaissances notamment Bernard Frédéric de Turckheim, banquier, qui faisait partie du cercle de Schoppenwihr. Celui-ci entre au capital de la société, Les Forges du Bas-Rhin, et accepte d’être le tuteur des enfants pour défendre la difficile succession.
Les usines retrouvent progressivement leur niveau de production d’avant la révolution avec 4 000 tonnes de fonte et 3 000 tonnes de fers forgés, ce qui est gigantesque. Elles emploient plus de 1 000 personnes.
En 1815, à l’expiration prévue de la société, Amélie rembourse tous les actionnaires et créanciers et crée « La nouvelle société des Forges du Bas-Rhin » avec un capital de 400 000 francs pour une durée de 12 ans. Elle n’a pas encore les moyens de financer seule les investissements et les fonds de roulement nécessaires. Elle s’associe avec Anastase-Paul-Renouard de Bussière qu’on retrouvera bientôt et Scipion Périer, mari de sa cousine Amélie et également membre de l’ex-cercle de Schoppenwihr. Scipion lui écrit : « Vous êtes la seule représentante de la famille Dietrich, puisque seule vous en portez le nom et c’est à vous que se rattachent tous les souvenirs les plus chers et les plus honorables. Je pourrai faire valoir beaucoup d’autres considérations qui ne sont pas moins puissantes, si je ne craignais pas d’alarmer votre excessive modestie. » Voilà de quoi remotiver notre courageuse Amélie.
Elle loue à la société ses usines et terrains pour 60 000 francs annuels sur une durée de douze ans ce qui lui permet d’envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité. Elle est à nouveau nommée gérante de la société par les actionnaires. Elle arrête le haut-fourneau de Niederbronn puis celui de Reichshoffen les transformant en fonderie. Elle les alimente avec 58 000 stères par an de bois provenant de ses forêts. Elle diversifie la production : poêles à Zinswiller, pièces mécaniques et éléments de chaudière, essieux de chariots, socs de charrues …
Elle pousse ses fils à des études supérieures surtout le cadet Eugène pas très motivé. Elle les envoie successivement au gymnase protestant de Strasbourg que tous les Dietrich ont fréquenté, puis à l’Ecole des Mines de Saint-Etienne ensuite à l’université de Heidelberg. Ils y acquièrent des compétences techniques supérieures à celles de la plupart des maîtres de forges de leur génération.
En 1818, elle marie sa fille ainée Amélie à Guillaume le fils de Bernard-Frédéric de Turckheim qui sera plus tard l’associé de ses fils.
En 1823, quand son comptable part en retraite, elle décide de tenir elle-même le grand livre de la succession Dietrich ce qu’elle fera pendant onze ans.
En 1825, Amélie envoie ses deux fils à Paris pour parfaire leur éducation. Si Albert est très sérieux et « ne dépense que 600 francs tous les trois mois », son frère Eugène les a dilapidés en moins d’un mois. Amélie lui écrit : « tu es allé à Paris cher ami pour suivre des études et non tes plaisirs ; si tu étais un peu plus consciencieux pour les premiers il ne te faudrait pas tant d’argent. Voudrais-tu par des inconséquences et des étourderies abreuver d’amertume le cœur de ta mère qui depuis si longtemps n’a vécu que pour votre bonheur ? ».
En 1827, elle voit enfin l’aboutissement de 21 années de travail acharné. Elle rembourse tous les actionnaires et crée une nouvelle société « Veuve de Dietrich et Fils. » La direction est partagée entre Amélie, Albert, Eugène et Guillaume « son précieux gendre ». A 50 ans, elle exerce toujours un leadership avisé. Elle rachète des forêts pour rester indépendante. Elle invente le contrôle de gestion moderne en faisant tenir une comptabilité de contrôle des coûts et des marges pour déterminer les fabrications les plus rentables ! Avec l’aide de ses fils, elle va transformer l’outil industriel passant de la production de fer à l’ingénierie, la transformation des métaux et la construction mécanique. Albert s’occupe de l’usine de Reichshoffen où il met au point une machine à vapeur, Eugène gère celle de Niederbronn et les problèmes juridiques de la société. Il attaque notamment l’Etat suite au nouveau code forestier qui les spolie.
En 1828, son fils Albert épouse l'aînée de ses nièces, Octavie de Stein, la fille de sa sœur Octavie. En 1836, Camille sa deuxième fille meurt ce qui la plonge dans une profonde affliction.
A partir de 1837, les ateliers fabriquent des matériels pour les chemins de fer, pour l’industrie textile et des navires à vapeur pour circuler sur le Rhin. Mais malgré tous ces efforts, les bénéfices ne dépassent pas 20 000 francs par an ! Elle recrute alors de très bons ingénieurs qu’elle met à la tête des usines et qui assurent leurs développements.
En janvier 1854, Amélie la fille ainée décède à son tour. Notre Amélie est submergée par la douleur de perdre sa deuxième fille : « J’éprouve le besoin mon cher Eugène de venir te serrer en pensée contre mon pauvre coeur et de venir pleurer avec toi notre chère Amélie ; cette douleur est trop profonde pour pouvoir être exprimée, mais elle m’arrache le cœur ; qui m’eût jamais dit qu’à l’âge de 77 ans, je serais obligée de fermer les yeux à ma seconde fille, à cette chère Amélie ».
Amélie meurt le 24 décembre 1855 à Strasbourg à l’âge de 79 ans. Elle aura réussi à « mettre fin à la liquidation de la succession qui depuis plus de 40 ans a fait le but de ma vie et bien pénible existence ». Surnommé « La Dame de Fer » elle peut être considérée comme celle qui a sauvé le patrimoine des de Dietrich. Son action aura été primordiale et permettra à ses deux fils, Albert et Eugène, de développer ensuite l’entreprise sur des bases solides dans une région pas forcément privilégiée. Mais c’est surtout l'ampleur, la constance de ses actions, son énergie et ses capacités intellectuelles qui en font une des premières femmes d’affaires de l’époque dont il faut rappeler le souvenir.
L'histoire des de Dietrich par l'émission "Vu d'ici"
Albert de Dietrich, le fils d’Amélie épousera successivement ses cousines Octavie et Adélaïde de Stein. Il devient un des grands industriels de la France du Second Empire. Il participe à l'extension du chemin de fer et, à la veille de la guerre de 1870, les trois quarts de l'activité de la firme sont consacrés à la fabrication de matériel ferroviaire. Il est profondément religieux, homme d'ordre et de modération, un patron paternaliste aimé de ses ouvriers.
Son fils Eugène-Dominique (1844-1918) sera député protestataire au Reichstag, élu en 1884 et réélu en 1887 dans la circonscription de Wissembourg-Haguenau.
Son petit-fils, Albert-Louis-Eugène (1861-1956), se lance dans l'aventure automobile, avec Adrien de Turckheim, directeur de l'usine de Lunéville. Ils achètent le brevet Bollée : construction de l'automobile De Dietrich-Bollée (1897). Eugène fait venir à Reichshoffen le tout jeune Ettore Bugatti, qui volera bientôt de ses propres ailes et s'installera à Molsheim. Il est aussi le créateur du domaine de la Léonardsau à côté d’Obernai et fait partie du Cercle des Amis de Saint-Léonard (que nous évoquerons lors d'un prochain article).
A partir de la fin du XIXe siècle, l'entreprise de Dietrich subit de plein fouet le contrecoup des événements politiques : la guerre de 1870, l'annexion allemande, le retour à la France après la première guerre mondiale, le drame de la deuxième guerre mondiale… Cette histoire a inspiré le téléfilm « Les deux Mathilde ».
Les parts de l'entreprise se répartissent aujourd’hui entre de nombreux héritiers aux attaches familiales parfois croisées. On y retrouve beaucoup de noms de la bourgeoisie alsacienne et protestante : à côté des nombreux Dietrich, les Turckheim, Renouard de Bussierre (propriétaire du château d'Ottrott, l'actuel Foyer de Charité), Vaucher, Schlumberger, Schloesing, Mellon, Grunélius…
Famille de Dietrich - Les Amis de la Léonardsau et du Cercle de Saint Léonard
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Hau Michel. La Maison De Dietrich de 1684 à nos jours. Strasbourg, 1998, in-8, 395 p. avec de nombreuses pl. illustrées h.t. en couleurs. Relié plein skivertex sous jaquette illustrée. Très bo...
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