29 Décembre 2020
composé en 1811
La famille Bartholdi est originaire d’Allemagne, en Rhénanie et s’appelait Berthold. C’est une famille de pasteurs luthériens (encore une !) dont l’un des enfants, Jean-Georges, né en 1694, va s’installer en Alsace où il prendra le nom de Bartholdi.
En 1834, à Colmar, le 2 août, Charlotte Bartholdi-Beysser met au monde un garçon qu’on prénomme Frédéric Auguste. Charlotte est la fille du maire de Ribeauvillé qui y possède de belles vignes. Elle avait épousé en 1829 Jean-Charles Bartholdi dont elle a eu un premier fils, Jean-Charles. Le père de notre Auguste a la chance d’être le fils d’un riche propriétaire foncier de Colmar et ne s’établit vraiment qu’à 39 ans en devenant Conseiller de Préfecture et en se mariant avec Charlotte. C’est une nouvelle ère qui commence car la Révolution de Juillet 1830 avait chassé le roi Charles X dont les Français ne voulaient plus. A sa place, les députés monarchistes libéraux optent pour une monarchie constitutionnelle plus libérale et choisissent la maison d’Orléans, branche cadette de la maison des Bourbons : le duc d'Orléans est proclamé « roi des Français » et non plus « roi de France », sous le nom de Louis-Philippe Ier ce qui change tout.
Mais le bonheur familial chez les Bartholdi est de courte durée car le père d’Auguste meurt en 1836 d’un cancer laissant Charlotte veuve avec ses deux garçons de 2 et 5 ans. Heureusement, elle n’est pas dans le besoin car elle hérite des biens de son mari. Elle ne va vivre que pour assurer la meilleure éducation et le meilleur avenir à ses fils. Elle se plaint rapidement du caractère ferme et résolu voire de l’entêtement d’Auguste. En 1843, elle décide de s’installer à Paris pour leur assurer les meilleures écoles. Mais il faut se rendre à l’évidence, les deux frères se révèlent dissipés et dénués de toute motivation. Auguste « dessine pendant la classe, travail très faible ! ». Le frère aîné n’est pas mieux et se complait dans une vie dissolue au grand désespoir de Charlotte. Auguste lui préfère prendre des cours de photographie, une merveilleuse invention réalisée en 1826 par Joseph Niépce. Charlotte se résigne à laisser ses fils suivre leurs instincts et reçoit au 16 rue d’Enfer artistes peintres, musiciens et écrivains. Les deux frères se apprennent le piano et interprètent en 1854 « le Trio avec piano N°7 opus 97 » de Beethoven.
Auguste travaille le plâtre dans la salle à manger. La famille revient à Colmar au 30 rue des Marchands (l’actuel Musée Bartholdi) ou à Ribeauvillé pour les vacances.
Charlotte, pensant que les voyages vont faciliter leur ouverture aux autres, emmène ses deux fils en 1851 à l’Exposition Universelle de Londres. Charles et Auguste remplissent des carnets de dessins et de croquis. Charlotte organise ensuite un voyage de deux mois parcourant toute la France. Mais cela ne change rien à son désespoir et écrit : « Ils ne me comprennent pas du tout, la vie est bien amère pour moi, que j’aimerais donc la quitter ! ». Ces fils sont égoïstes comme tous les fils. Evidemment, ils s’amusent parce que la fortune de Charlotte leur permet de ne pas se préoccuper du quotidien ni du futur.
Auguste intègre en 1852 l’atelier d’Ary Scheffer, célèbre peintre hollandais. Celui-ci aime l’Alsace et a peint « Une scène d’Alsace », « Le pasteur Oberlin » ou « Incendie d’un village en Alsace en 1814 ». Auguste y réalise son premier bronze « Le bon Samaritain » à 19 ans en 1853. Il a indéniablement du talent. Auguste est un romantique pudique d’une grande sensibilité. Il se souviendra toujours d’Ary comme de son « père artistique ».
En 1855, a lieu l’Exposition Universelle à Paris organisée par Napoléon III pour montrer au monde les merveilles de l’industrie et des arts français. On y construit pour l’occasion un Palais de l’Industrie et un Palais des Beaux-Arts. Elle regroupe 24 000 exposants et reçoit cinq millions de visiteurs. Paris est la capitale du monde ! Les deux frères sont aux anges et passent leur temps à parcourir les stands où toutes les prodigieuses inventions de l’époque s’offrent à leurs yeux.
Auguste a vingt ans et veut voir le Monde. Il décide de partir en Orient avec l'un de ses amis. Ce voyage marquera à jamais sa créativité. Il parcourt l’Egypte avec sa « machine à photographier », ses pinceaux et crayons. Il s’enivre de tout ce qu’il voit et revient avec des centaines de photographies et dessins. Il remonte le Nil jusqu’au Yémen pourtant très dangereux à l’époque. Tout l’enchante, les monuments, les paysages ou les visages comme sculptés par le temps. Il écrit : « Je me suis trouvé transféré dans un pays où tout pétille et étincelle, sans que le soleil se permette jamais la moindre intermittence. Quelle adorable chose que l’Egypte sous tous les rapports, pour l’art, pour les mœurs, la nature, tout, et sa civilisation ». Il visite encore la Somalie et revient par Suez et Alexandrie. Il rencontre sur le bateau un certain Ferdinand de Lesseps qu’il retrouvera plus tard (celui qui creusera le fameux canal de Suez).
En 1856 il revient à Colmar où il réalise, à la demande de la ville, la statue du général Rapp. Il multiplie ensuite les sculptures : Martin Schongauer, le peintre à Colmar … Pour l’amiral Bruat édifié au Champ de Mars à Colmar, Auguste réalise un piédestal-fontaine extraordinaire où quatre statues représentent les quatre parties du monde, allusions aux voyages de l’amiral : l’Asie, sous les traits d’une Indienne, l’Amérique celle d’un jeune Américain, l’Océanie sous les traits d’une belle métisse et enfin, l’Afrique, représentée par un magnifique Noir couché qui défie le monde (à une époque où l’esclavage règne dans le monde entier). Ce piédestal ayant été détruit par les Allemands, il faut aller voir la maquette au musée Bartholdi. Cette magnifique réalisation est un manifeste pour la tolérance et de la lutte contre les préjugés. On ressent l’humanisme de notre Colmarien de trente ans. Auguste prend la défense du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il rend également hommage aux idées des loges maçonniques dont il fait partie.
Le général RAPP à Colmar par Auguste Bartholdi
En 1865, Bartholdi obtient une commande de la ville de Corte en Italie, « Le général Arrighi de Casanova ». Il en profite pour visiter Naples, Pompéi, Rome (ou il trouve « trop de bizarreries religieuses »).
En 1866, Auguste fait la connaissance d’Edouard Laboulaye dont il réalise le buste. Ce professeur de droit constitutionnel et homme politique opposant de Napoléon III veut le retour à la démocratie. Lors d’une soirée secrète au château de Glatigny pour fêter la victoire des républicains en Amérique du Nord, celui-ci lance, à ses amis dont l’ambassadeur des Etats-Unis, l’idée de réaliser un monument pour le 100e anniversaire de l’indépendance à New-York pour témoigner « des liens qui unissent nos deux nations comme deux sœurs » en témoignage de l’aide française dans la conquête de cette liberté. Auguste est enthousiasmé par une telle idée et celle-ci va déterminer tout le restant de sa vie.
Ferdinand de Lesseps, qu’Auguste revoit à Paris, a obtenu les autorisations et les financements pour percer un canal long de 162 kilomètres entre 1859 et 1869. Une œuvre monumentale. Auguste Bartholdi rêve d’y inscrire son nom et propose une statue monumentale d’une « Fedayin », paysanne égyptienne, une lanterne à la main, qui éclairerait l’entrée du canal de Suez. L’Exposition Universelle de 1870 à Paris fait un triomphe à l’inventeur du canal. Auguste avait participé au concours pour la décoration du Palais de l’Exposition mais il n’avait pas été retenu. Il a réalisé des maquettes d’une statue de femme qu’il reprend maintenant pour proposer de l’installer sur un phare à Suez. Mais Ferdinand de Lesseps veut sa propre statue là-bas. Auguste propose alors de réaliser un phare à Alexandrie avec sa statue. Il présente même le projet à l’empereur Napoléon III qui l’encourage. Voilà notre Alsacien qui repart en Egypte pour essayer de convaincre Ismaïl Pacha le vice-roi d’Egypte. Mais Ferdinand de Lesseps lui vole encore la vedette car le monde entier ne parle et n’a d’yeux que pour le canal. Auguste revient dépité. Le 13 novembre 1869 le canal de Suez est inauguré en grande pompe. Auguste n’y est pas et écrit à sa mère : « Le temps est noir et mon cœur est triste ». Mais le 13 décembre 1869, il lui écrit : « Je dois faire un travail pour les Américains, c’est pressé. Je t’expliquerai plus tard ». Mais Charlotte ne partage pas l’enthousiasme de son fils qui l’interroge dans une autre lettre : « Tu es d’avis qu’il ne faut pas appliquer les mêmes principes dans les deux hémisphères … ». C’est qu’Auguste veut maintenant vendre son projet de statue (de femme) aux Américains. En France, il entreprend la statue de Vercingétorix à Clermont-Ferrand.
Le 17 juillet 1870, la France déclare la guerre à l’Allemagne pour des motifs débiles. Le capitaine Bartholdi doit rejoindre son régiment à Colmar. Il écrit à sa mère : « Je déplore le triste spectacle de toutes les forces vives, de toutes les intelligences des deux Nations appliquées à se faire le plus de mal possible et cela par la faute de quelques grands ambitieux et surtout je déplore que le bronze destiné à mes statues soit employé à fabriquer des canons ». Mais la guerre est brève, l’armée française est battue partout. Deux de ses soldats sont tués sur le pont de Horbourg. Napoléon III a capitulé à Sedan ! Auguste rejoint Belfort, puis Tours où il rencontre Gambetta qui a été nommé à la tête du nouveau gouvernement provisoire. Ce dernier lui demande d’être l’aide de camp d’un certain Garibaldi chargé de reconstituer une armée des Vosges pour s’opposer aux Prussiens. Mais l’aventure tourne court et la France est obligé de capituler et signe l’armistice le 28 janvier 1871.
L’Alsace et la Lorraine sont perdues, annexées arbitrairement par l’Allemagne. Auguste Bartholdi est anéanti. Il signe un manifeste avec les députés alsaciens : « Nous déclarons encore une fois nul et non avenu un pacte qui dispose de nous sans notre consentement. La revendication de nos droits reste à jamais ouverte à tous et à chacun, dans la forme et dans la mesure que notre conscience dictera ». Il écrit encore à sa mère : « Il nous a semblé assister à l’enterrement de l’Alsace ».
Auguste cherche maintenant d’autres raisons de vivre et d’autres rêves. Il se souvient des paroles de Laboulay à qui il écrit, en mai 1871 : « J’ai décidé de prendre l’air ailleurs. J’espère arriver à la réalisation de notre projet de monument en l’honneur de l’indépendance. Je tâcherai de glorifier la République et la Liberté là-bas, en attendant que je la retrouve un jour chez nous, si faire se peut … ». Le voilà donc parti pour l’Amérique. Le 10 juin 1871, il embarque à bord du Pereire et découvre le 21 juin la rade de New-York. Il note : « La vue est magnifique. Le nouveau Monde apparaît dans toute son étendue majestueuse ». Puis : « Je cours jeter un premier coup d’œil à mon projet. La batterie, le parc central, les îles. La petite île me paraît le point favorable ». Grâce à son ami Laboulaye du Collège de France, il s’est constitué un carnet d’adresses impressionnant. Le centième anniversaire de l’indépendance aura lieu en 1876. Cette date galvanise notre Auguste qui déploie une énergie considérable pour vendre son projet. Il rencontre notamment Richard Buttler, un riche industriel qui crée Le comité américain de l’Union Franco-Américaine. Il voit des artistes, des politiques de tous bords. Auguste veut une statue éternelle : « Elle doit provoquer une émotion dans le cœur du spectateur pas à cause de son volume mais parce que sa taille est à la mesure de l’idée qu’elle interprète ». Il traverse les Etats-Unis et va jusqu’en Californie. Le pays l’enchante. Le 7 octobre 1871, il faut rentrer. Sur le bateau, il note : « Dernier coup d’œil sur la baie et Bedloe’s Island. Je la regarde avec la même conviction qu’à l’arrivée. J’ai trouvé un emplacement admirable … ».
A son retour, la ville de Belfort lui demande d’imaginer une œuvre pour perpétuer le souvenir de la résistance de la ville aux Prussiens. C’est cette résistance par le colonel Denfert-Rochereau qui sauva Belfort de l’annexion et qui restera donc française. Auguste va réaliser un lion monumental en grès rose de Pérouse qu’il adosse à la citadelle et qui tourne le dos dédaigneusement à l’Allemagne. Avec ses onze mètres de hauteur et vingt-deux mètres de long, c’est encore la plus grande sculpture de pierre en France.
En 1875, Auguste Bartholdi est initié au Grand-Orient de France. Pour lui, c’est un engagement pour la liberté. La libre-pensée est le principe fondamental de la Maçonnerie qui demande à respecter la liberté absolue de la conscience. Auguste est un bon vivant non conformiste. Il aime la fraternité des loges maçonniques, la bonne chère où le vin et les chants se mêlent aux débats d’idées.
Pendant ce temps, son projet américain patine. C’est que le gouvernement de Mac Mahon a d’autres chats à fouetter. En 1875, est créé l’Union Franco-Américaine pour promouvoir son gigantesque projet. Mais la réalisation de son œuvre majeur va durer 15 ans car les difficultés sont nombreuses surtout que les Américains s’en moquent complètement du projet du Français.
Auguste érige le monument à Gambetta à Cahors en 1872, le monument à Vauban à Avallon en 1873. Sa carrière prend une ampleur internationale. Il devient un des sculpteurs les plus célèbres du XIXe siècle en Europe et en Amérique du Nord.
En mai 1876, il se rend à Philadelphie pour l’Exposition Universelle qui s’y déroule pour promouvoir son ambitieux projet de statue de la Liberté. En septembre, il assiste à l’inauguration de son « Lafayette » à New York et présente un fragment de la statue. Le 20 décembre, il se marie à Newport d’une manière « rocambolesque » avec Jeanne-Émilie Baheux de Puysieux (simple modiste mais descendante d'une famille alsacienne), de 13 ans plus âgée que lui. C’est son ami, John LaFarge, qui l’a obligé à se marier afin de se conformer aux valeurs morales des hommes d'affaires américains qui financent sa statue de la Liberté.
La version réduite de la statue, en terre cuite, conservée au musée de Blérancourt, est une réplique de la première pièce réalisée en 1870 par Bartholdi. On débat toujours sur le visage choisi par l’artiste comme modèle : est-ce une femme de sa connaissance, sa propre mère, sa future femme qu’il a peut-être connue comme modèle ? Auguste Bartholdi laisse planer le doute. Il y a indubitablement une ressemblance avec le portrait de Charlotte réalisé par Ari Scheffer ! L’œuvre frappe par la sévérité du visage, presque désincarné, surplombé de sa couronne en pointe. Les drapés superposés et la torche tenue à bout de bras représentent eux un véritable défi technique.
L’autre prouesse a été de trouvé l’argent car le projet a failli capoter tant en France qu’aux Etats-Unis. A Paris, Auguste expose la tête de sa dame qui emporte l’enthousiasme des Parisiens. Plus de cent mille donateurs en France vont pouvoir financer la statue. Aux Etats-Unis qui doivent payer les fondations et le socle, c’est un immigrant hongrois, Joseph Pulitzer, qui a racheté le journal Le World qui propose au petit peuple de donner un dollar pour avoir une statuette. Cent-vingt-mille donateurs américains payeront ainsi la structure.
Auguste fait appel à un autre génie, Gustave Eiffel, pour réaliser la structure en acier qui, tel un roseau, se plie et se déforme lorsque les tempêtes font rage. Pour la statue, Auguste opte pour le cuivre plus léger. La structure est montée en France, démontée, transportée par bateau puis remontée à New-York. 120 tonnes de fer et 30 tonnes de cuivre seront utilisées. La hauteur de 46 mètres donne une dimension colossale à l’ensemble.
La pose de la première pierre du piédestal, le 5 août 1884, est d'ailleurs une cérémonie maçonnique (c'est le grand-maître de la Grande Loge de l’État de New York, William A. Brodie, qui la pose), rappelant que les loges l'ont aidé dans son projet.
À Rouen au mois de mai 1885, Auguste surveille le chargement des 210 caisses, de la statue démontée, sur la frégate de transport Isère. Il faudra quatre mois pour monter la statue. Dans le piédestal est gravé : « La Liberté éclairant le monde ». Auguste et Emilie vont vérifier l’état d’avancement des travaux en novembre 1885.
La statue de la Liberté est inaugurée le 28 octobre 1886 en présence du président américain, Stephen Cleveland et d’un million d’Américains en liesse. C’est un triomphe pour Auguste Bartholdi. Il est fêté pendant quinze jours. Tout le monde veut le voir. Au-delà des immenses difficultés et déceptions, la ténacité de Bartholdi aura payé. Son génie est d’avoir inventé un nouveau paysage. La statue qui devait rappeler l’aide française apportée à l’indépendance américaine a vite été déroutée par les Américains qui en font une icône purement nationale, autocentrée. Aujourd’hui les Américains méconnaissent complètement l’histoire du monument le plus connu au monde.
Emilie et Auguste Bartholdi
Cette aventure a épuisé notre Alsacien qui va encore se battre toute sa vie pour préserver ses droits de reproduction sur la « Miss ». Auguste Bartholdi est promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur en 1886, vingt-deux ans après avoir été fait chevalier.
Pour le 400ème anniversaire de l’Amérique, Auguste veut encore réaliser une statue en plomb de Christophe Colomb.
Sa plus grande peine est de ne pas pouvoir se rendre à Colmar car les autorités allemandes lui refusent les permis de séjour. Charlotte, sa mère, décédée en 1891, n’a pas pu être enterrée en terre d’Alsace.
En 1893, Auguste retourne une dernière fois aux Etats-Unis. Il a 59 ans mais en paraît dix de plus. Entre 1890 et 1904, sa mélancolie de l’Alsace lui fait réaliser des œuvres d’Alsaciens comme : Faudel, Kern, Hirn, « la fontaine Roesselmann », « la fontaine Schwendi », « Les Français tombés en 1870 » au Ladhof et « Le Tonnelier alsacien » à Colmar. Il réalise encore « la fontaine des Terreaux » à Lyon, « la Mémoire des Trois sièges » pour Belfort, « le monument aux Aéronautes du siège de Paris » à Neuilly, les monuments à Washington et La Fayette à Paris et « La Suisse secourant les douleurs de Strasbourg » à Bâle.
La dernière œuvre d’Auguste Bartholdi est le monument funéraire du Sergent Hoff au cimetière du Père Lachaise à Montparnasse où une Alsacienne écrit sur le socle : « France, souviens-toi ». Il n’aura eu, dans sa vie, qu’une passion, le travail et aura réalisé 35 monuments dans le monde entier.
Il meurt, le 4 octobre 1904, à Paris à la suite d’une tuberculose. Il est enterré à Paris au cimetière de Montparnasse. Son testament multiplie les donations en œuvres et espèces. Sa femme est l’unique héritière des droits d’auteur.
Dans son atelier, rue d’Assas, on retrouva une cigogne tenant en son bec un ruban tricolore, image de la patrie meurtrie.