27 Novembre 2021
"Les chansons de l’enfer". Durant ses cinq ans de détention dans le camp allemand de Sachsenhausen, l’artiste polonais Aleksander Kulisiewicz se donne pour mission de mémoriser toutes les chansons et poèmes que ses compagnons voulaient transmettre au monde d’après.
Le 4 août 1942, aux environs de 14 heures, le ciel se couvre de nuages menaçants. Le tonnerre se met à gronder dans la vallée de la Bruche. Le vent se lève et soulève des nuages de poussière, aveuglant les sentinelles SS qui montent la garde autour de l’hôtel du Struthof où se sont installés les responsables du sinistre camp de déportation de Natzwiller. Tout à coup, la voiture de l’Obersturmführer Schlachter sort du garage des officiers et s’engage vers la barrière est du camp. Un coup de klaxon retentit dans cette lourde atmosphère et la sentinelle, en reconnaissant les officiers SS assis à l’avant de l’Auto-Union, lève précipitamment la barrière. Le sous-officier SS, assis à côté du chauffeur lève son bras droit pour le salut hitlérien et lui lance : « Heil Hitler !». La voiture s’engage dans le chemin qui mène vers la sortie du camp tandis que la sentinelle rabaisse la barrière. C’est ainsi que commence la rocambolesque et seule évasion réussie du camp nazi en Alsace.
La vallée de la Bruche, du nom de la rivière qui se jette dans le Rhin à Strasbourg, a toujours été paisible et offre des paysages extraordinaires entre nature, forêts, montagne et rivière. Les hommes ont longtemps vécu de l’élevage, de l’exploitation du bois et d’activités textiles. Après Schirmeck et Rothau, sur le versant vosgien du Champ du Feu, se trouve trois charmants villages appartenant à l’ancien comté du Ban de la Roche : Wildersbach, Neuwiller la Roche et Natzwiller. On se souvient du dynamique pasteur Oberlin de Wildersbach qui résista à l’ambitieux comte De Dietrich propriétaire du comté qui employait quelques 300 ouvriers dans sa forge de Rothau ainsi que de Sybille De Dietrich, la veuve du maire strasbourgeois guillotiné, qui aimait tellement ces lieux.
Bienvenue dans la Vallée de la Bruche -Tourisme en Alsace
Office de tourisme de la Vallée de la Bruche - Alsace. Entre Vosges et Alsace un havre de nature à deux pas de Strasbourg et de la route des vins...
Dès 1933, les nazis ont créé des camps de concentration pour interner, exploiter et tuer des opposants politiques, des résistants, des groupes ethniques ou religieux, etc. Ce sont les détenus qui sont forcés de construire ces camps, les victimes travaillant dans des conditions inhumaines, y laissant souvent leur vie. Le Troisième Reich utilise les camps de concentration pour éloigner et terroriser les opposants politiques au régime, puis pour y interner et exterminer les Juifs, les Tziganes, les prêtres, les Témoins de Jéhovah, les homosexuels et autres « éléments asociaux ». Après le déclenchement de la seconde guerre mondiale, ces camps se multiplient pour y enfermer les résistants et opposants de toute l'Europe occupée, mais aussi pour constituer un réservoir de main-d'œuvre servile.
C’est sur notre « Ban de la Roche » que les Allemands décident, en 1940, d’installer un camp pour prisonniers qui aura une bien sinistre réputation. Rapidement ce camp servira de camp d’extermination. Environ 52 000 prisonniers ont grimpé, entre 1941 et 1944 les 8 km de route séparant la gare de Rothau au camp. Plus de 22 000 y sont morts dans d’atroces conditions.
Le site renferme dans son sol un filon de granite rose qui a été repéré par le colonel SS Blumberg pour construire Le Grand Stade de Nuremberg voulu par Himmler et qui donne l’ordre de construire un camp à proximité. Deux convois de 150 déportés chacun, venant de Sachsenhausen, arrivent les 21 et 23 mai 1941 sur place et les détenus construisent eux-mêmes les baraques disposées en rangs de deux sur des terrasses aménagées à flanc du versant nord de la montagne.
C’est là qu’est interné en novembre 1941, Martin Winterberger, 24 ans, né à Dinsheim-sur-Bruche à côté de Mutzig. Fils d’un cheminot, il a passé le brevet de mécanicien-tourneur et effectué son service militaire dans l’aviation. Revenu en Alsace en juin 1940, il se met à provoquer les autorités qui veulent lui dicter leurs nouvelles lois. Un soir, à Mutzig, il chante avec des copains des chants patriotiques, ce qui lui vaut d’être convoqué par la gendarmerie. Au lieu de faire profil bas, Martin se met à critiquer les Allemands. On le livre alors à la Gestapo qui l’enferme d’abord pendant six mois dans un camp de redressement à Vorbruck-Schirmeck, puis, comme il ne se soumet toujours pas, l’envoie au Struthof. Il est ainsi le premier Alsacien et le deuxième français à gravir les pentes de ce nouveau camp. Il est affecté au chantier de construction des baraquements. Il comprend vite l’horreur de la vie quotidienne qui règne dans ce camp de la mort.
Il décrira cette scène : « Le 12 décembre 1941, le matin à 9 heures, les détenus sont rassemblés. On porte à leur connaissance qu’un paquet de tabac a été volé à l’un des gardiens et que le délinquant devra le rendre sur le champ ; tous les détenus déclarent ne pas être en possession de tabac, et c’est alors que les brutes SS commencent leur jeu macabre. Ordre est donné à tous de se déshabiller ; il fait une température de 8° sous zéro ; personne ne fait d’objection, sachant que ce serait un suicide. C’est alors que l’on put voir près de 500 êtres humains tout nus, attendre la suite des événements. À midi, les premiers tombaient, les uns morts de congestion, les autres perdant connaissance ; ces derniers étaient ranimés à coups de cravache, mais aucun de ceux-là ne se relevaient et ils mouraient tous, les reins brisés. Le soir, à 18 heures, on compta 27 morts, ceux-ci étaient délivrés ; mais il restait tant d’autres hommes pour lesquels les souffrances n’étaient pas à leur fin ! En effet, beaucoup d’autres détenus furent atteints de congestion pulmonaire et eurent de fortes fièvres. Lorsque les brutes raffinées s’en aperçurent, ils dirent « Ah ! Vous avez des chaleurs, eh bien on va vous rafraîchir !». Et c’est ainsi qu’ils furent jetés dans des baignoires d’eau glacée, et quand ils avaient perdu connaissance, ils se noyaient ou étaient jetés à temps hors de la baignoire dans une salle cimentée où ces loques humaines se traînaient à terre, cherchaient un peu de chaleur sur le corps d’un camarade qui allait expirer dans quelques instants. Dans cette même nuit, il y eut 32 morts ».
Pour une bagatelle, les détenus étaient frappés à coups de bâton ou de cravache, le nombre de coups variant suivant la gravité de la faute commise (25, 50, 75, 100). Une autre torture consistait à pendre les détenus par les mains pour leur faire avouer quelque chose. Martin a été pendu pendant 3 heures et il subit des souffrances inimaginables ; ce qui ne l’empêcha pas de garder le silence le plus complet, ce qui exaspérait les geôliers. Les pires horreurs furent commises dans ce camp tout au long des quatre années qui se sont écoulées. La plus terrible consistait à faire tomber des prisonniers épuisés dans le ravin qui descendait le long de la mine pour que les gardes leurs tirent dessus depuis leur mirador en justifiant ensuite leur crime par une tentative d’évasion.
Gravurs d'Henri Gayot interné au camp du Struthof
Martin comprend qu’il faut qu’il se tire de ce maudit endroit ; il se débrouille, en juillet 1942, pour être affecté au « Kommando Struthof ». Cette « équipe » est chargée de l'entretien du linge, de la cuisine et des véhicules des officiers SS, en dehors de l'enceinte électrifiée, dans l'ancien hôtel du Struthof qui abrite l'état-major du camp. Martin y fait la connaissance de quatre hommes qui vont changer sa vie : Alphons Christmann (un commerçant berlinois), Joseph Cichosz, (un légionnaire polonais), Karl Haas (un commerçant Autrichien) et Joseph Mautner (un commandant tchèque). Ces hommes échafaudent un plan d’évasion et propose à Martin de les accompagner compte tenu de sa parfaite connaissance du terrain. Leur plan est simple : récupérer les uniformes des officiers à la lingerie et se sauver avec la voiture d’un de ces officiers ! C’est d’une audace folle ! Ils observent les habitudes des dits-officiers et constatent que les sentinelles ne vérifient plus l’identité des occupants des voitures qui viennent de la Kommandatur. Avec la complicité de co-détenus, ils rassemblent des vivres, de l’essence, des bleus de travail, une carte et une boussole etc.
Ils décident d’exécuter leur plan le 4 août 1942, sachant qu’ils sont condamnés à réussir ou à mourir. Ils profitent de l’orage pour couper les fils du téléphone du camp. Ils attendent patiemment la fin de l’appel de treize heures pour revêtir les uniformes nazis qu’ils avaient chapardés et, profitant toujours de l’orage, ils se dirigent d’un pas décidé vers le garage des officiers. Karl Haas, le chef de notre équipe, sabote les moteurs des autres véhicules et démonte le siège arrière de l’Auto-Union type « Wanderer », voiture personnelle de l’Obersturmführer Schlachter qu’il a décidé d’emprunter. Il y installe trois des aventuriers, cachés sous des couvertures. Haas met des binocles pour mieux ressembler à l’Obersturmführer et se met au volant de la voiture tandis que Martin s’installe à sa droite. Nos cinq compères s’engagent dans le chemin vers la sortie du camp. Sans accélérer, semblant être simplement poussée par le vent et la poussière, la voiture roule vers la barrière. Haas donne un coup de klaxon comme le faisait régulièrement Schlachter. La sentinelle SS, toujours tremblante à l’approche de l’une des terreurs galonnées logeant à l’hôtel du Struthof, lève la barrière tandis qu’à l’intérieur de la voiture, Martin Winterberger, déguisé en sous-officier SS, assis à côté du chauffeur, tend son bras droit pour le salut hitlérien et lance à l’adresse de la sentinelle : « Heil Hitler ! ». Sans marquer de temps d’arrêt la voiture passe et monte lentement vers le camp, puis, à mi-chemin, elle plonge sur sa droite dans l’ancien chemin qui mène vers Rothau. Derrière elle, la sentinelle a rabattu la barrière.
Commence alors une cavale sur les routes alsaciennes où ils risquent à tout moment d’être arrêtés par des patrouilles. Ils traversent d’abord Grendelbruch avant de redescendre vers la plaine d’Alsace, passent par Chatenois et prennent la route de Sainte-Marie-aux-Mines. Ils abandonnent leur véhicule sur la route vers Saint-Dié et troquent leurs uniformes contre leurs bleus de travail. Pendant deux jours, ils marchent à travers champs, traversent les Vosges et évitent de justesse une patrouille allemande. Mais l’Allemand Christmann pris de panique préfère partir seul et se diriger vers la Suisse. Ils se quittent très émus non sans se souhaiter mutuellement la réussite dans leurs entreprises. Nos quatre évadés traversent la frontière sur les crêtes vosgiennes. Le lendemain, ils sont arrêtés par deux gendarmes français ! Par chance, l’un d’entre eux est alsacien qui convainc son collègue de les laisser filer. Il leur donne même des conseils pour poursuivre leur route. Plus tard c’est encore un Alsacien, éclusier sur le canal de l’Est, qui les fait embarquer sur une péniche jusqu’à Favernay. On leur présente ensuite deux passeurs avec lesquels ils traversent la ligne de démarcation sur la Loue, Mrs Ritterknecht et Kremer, eux aussi, Alsaciens ! A Lons-le-Saunier ils sont mis en contact avec trois membres du 2e bureau de Vichy, mais travaillant pour la Résistance, Mrs Kleinmann, Wanner et Ostheimer, encore des Alsaciens qui dirigent Mautner et Hass vers l’Angleterre, Martin Winterberger et Cichosz vers l’Espagne. A Lyon, Martin retrouve l’ancien directeur du journal Le Nouvel Alsacien de Strasbourg qui le dirige vers les Pyrénées-Orientales. Et c’est finalement un autre compatriote, ancien cheminot de Mulhouse, M. Misslin, qui le fait passer en Espagne, caché sur sa locomotive… L’Allemand Christmann aura moins de chance ; il est repris du côté de Delle, renvoyé au camp du Struthof où il est pendu publiquement, le 5 novembre 1942, devant tous les prisonniers rassemblés devant la potence. Il y lancera au Commandant Kramer : « Tu commets un crime. Après moi, toi aussi, tu seras pendu, par les Anglais ou les Russes ! Adieu Kramer ». Effectivement, trois ans plus tard, le 13 décembre 1945, le SS Kramer sera pendu par les Anglais à Hamerlin à l’âge de 39 ans.
Nos quatre hommes parviennent donc à rejoindre le monde libre pour témoigner. Martin Winterberger, après un internement en Espagne, rejoint en Afrique du Nord la 1re Division Française Libre avec laquelle il participe à la campagne d'Italie (1944), au débarquement de Provence et à la libération de l'Alsace. Lors de l'offensive allemande du 5 janvier 1945 (opération Nordwind), il participe à la défense du sud de Strasbourg dans le secteur d'Obenheim. Martin termine la guerre avec le grade de caporal d'infanterie de marine.
Le commandant Mautner, muni de faux papiers par la Résistance à Lons-le-Saunier, parvient facilement à rejoindre l’Angleterre où il est affecté à l’état-major de l’armée tchèque libre, puis en 1944, avec le grade de lieutenant-colonel, sous le nom de Bricsey, il prit la tête de la mission de rapatriement au Moyen-Orient. Karl Haus, qui fit route avec le commandant Mautner, s’engagea dans les troupes aéroportées britanniques et termina la guerre avec le grade de lieutenant. Joseph Cichosz également arrêté en Espagne est interné à la prison de Barcelone. Il ne rejoindra sa Pologne natale qu’après la guerre.
En 1941, Hitler, suite à l’assassinat d’un officier au métro Barbès, donne l’ordre d’instaurer un statut spécial pour tous les opposants à la force d’occupation qui représentent un danger pour la sécurité de l’armée allemande et constituent des ennemis du Reich : saboteurs, communistes, opposants politiques, responsables de réseaux, agents parachutés…les nazis créent alors par décret la classification dite "Nacht und Nebel" ("Nuit et Brouillard"). Ces décrets visent les résistants et, de manière générale, tous les opposants. Emprisonnés ou déportés, complètement coupés du monde extérieur, ils sont voués à une mort par le travail, l'épuisement, la faim, les maladies. L'objectif de la procédure "NN" est d'imposer la terreur à l'opinion publique. Les opposants disparaîtront dans la nuit et le brouillard et les familles n'auront plus jamais de leurs nouvelles.
A la fin de la première phase de construction du camp, c’est-à-dire mi-1942, le camp du Struthof pouvait accueillir 1600 détenus ; après l’agrandissement du camp à partir de l’été 1943, il en contiendra jusqu’à 3000 personnes. A l’été 1944, une décision administrative portera le nombre de détenus à 6000 personnes.
La Gestapo de Strasbourg utilise aussi le camp comme lieu d'exécution. Ainsi, en février 1943, treize jeunes hommes originaires de Ballersdorf dans le Haut-Rhin sont fusillés à la carrière pour avoir refusé leur incorporation dans la Wehrmacht et tenté de quitter la zone annexée.
D’autres faits particulièrement incroyables auront lieu à Natzwiller. Un jeune professeur d’anatomie, August Hirt, originaire de Mannheim imagine l’inimaginable : la création d’une collection de squelettes juifs pour l’Institut d’anatomie de Strasbourg ! Son complice, l’anthropologue Bruno Beger, va à Auschwitz, en 1943, sélectionner sur des critères physiques 79 hommes et 30 femmes devant représenter les meilleurs spécimens européens ! Le 2 août 1943, ils ne sont plus que 86 à arriver à la gare de Rothau : 57 hommes et 29 femmes ! Les femmes seront gazées les 11 et 13 août par le commandant Kramer ; les 57 hommes seront également gazés en deux nuits. Les 86 corps sont ensuite « livrés » à l’institut d’anatomie à Strasbourg où ils seront découverts un an plus tard par des soldats de la 2ème D.B. Hirt se suicidera en juin 1945 en Forèt Noire tandis que Beger ne sera condamné en 1971 qu’à trois ans de prison avec sursis !
Ernest Gillen livrera un autre récit incroyable sur ce qu’il a vu au camp du Struthof et relate le massacre de 141 résistants français (106 membres du réseau Alliance, dont 15 femmes, et 35 membres du GMAV). le 1er septembre 1944. En une nuit, quatre SS, dont le chef du camp Seuss, massacrèrent ces malheureux de leur propre main et les brulèrent dans le crématorium : « Le sang coulait à flots et le kapo chargé de brûler au plus vite les corps se tenait dans une mare de sang qui lui arrivait aux chevilles, comme il raconta plus tard à son camarade. La nuit s’avéra courte et les SS durent se presser pour tuer les 141 condamnés. Les assassins se firent apporter du café et du schnaps de la cuisine du camp pour tenir le coup. Ils s’y acharnèrent jusqu’au petit matin : leur œuvre était accomplie ; ils avaient soit pendu, soit fusillé, soit battu à mort puis brûlé 141 personnes. Epuisés et ivres, ils quittèrent le crématorium en titubant ».
Peu avant sa fermeture, le camp de Natzweiler-Struthof comptait jusqu’à 70 camps annexes avec une capacité d’hébergement globale de 14 000 détenus (octobre 1944), puis de 17 000 (janvier 1945). Le nombre total de détenus sur toute la période de l’existence du camp souche de Natzweiler-Struthof, de mai 1941 à mai 1945, s’élève à plus de 52 000. Plus de 30 000 déportés ont été transférés dans les camps annexes. Au camp souche périrent environ 3000 détenus, alors que le total des décès dans les camps annexes est évalué à plus de 22 000 victimes.
On dénombrera en Europe plus de 50 camps de concentration (sans compter les nombreux camps de travail) qui pouvaient contenir près de 3 millions de prisonniers et où seront massacrés plus de 5 millions d’hommes, de femmes et d’enfants (dont plus de 3 millions de juifs).
Au Struthof, la construction d’un Mémorial National démarrée en 1958 s’achève en 1959. Il est inauguré le 23 juillet 1960 par le Président de la République, le Général Charles de Gaulle. Lors des commémorations des atrocités commises, Martin Winterberger, qui a repris en 1945 son métier de mécanicien aux usines Bugatti à Molsheim, soulignera qu’il ne se considérait pas du tout comme un héros et qu’il voulait juste sauver sa peau. Souffrant de problèmes de santé liés à ses séjours en camps, il change de profession et devient guide sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof de 1949 à 1950.
En 1964, est décidée la création d’un Musée National de la Résistance et de la Déportation dans l’ancien camp nazi. Le musée sera installé quelques années plus tard dans l’une des baraques subsistant à l’intérieur de l’ancien camp.
Ces hommes et ces femmes ont donné leurs vies pour préserver nos libertés ; souvenons nous en.