EGUISHEIM, village préféré des Français en 2013

            Eguisheim, fief des comtes d’Eguisheim, est assurément l’un des plus beaux villages d’Alsace qui a, en 2013, été élu le village préféré des Français. A 7 kms de Colmar, la cité médiévale fortifiée est caractérisée par sa double rangée de maisons qui constitue une double muraille encerclant la vieille ville. Aujourd'hui toutes ses maisons à colombages ornées de géraniums rivalisent de beautés.                 

            Sur la place centrale, la statue du Pape alsacien Léon IX (Brunon d'Eguisheim), à côté du château ancestral des Egisheim, semble nous indiquer le chemin à suivre.
 

                L'histoire de la cité est intimement liée à la famille Eberhard, comtes d'Egisheim.  Le 1er Eberhard fait construire le château en 720 au centre du village. Il accueille Saint-Pirmin avec lequel il fonde l'abbaye de Murbach. 

             Si les gallo-romains avaient bien apporté les premiers pieds de vigne, c'est à l'époque des comtes Eberhard que cette culture miraculeuse est généralisée sur les coteaux bien exposés.

            Il y avait au moyen-âge 6 cours conlongères ! Une cour colongère (dinghof) était une communauté de fermiers-viticulteurs dépendant d'un seigneur ou d'une abbaye et de son tribunal. Il nous reste de ces cours de magnifiques demeures construites aux 16ème et 17ème siècles qu'il faut découvrir quand on visite Eguisheim ( la Cour Unterlinden ou encore cour de Hohenbourg confirmée à l'abbaye par Léon IX (1051), aujourd'hui occupée par un viticulteur ; la cour « Braunschweigerhof » ou "Kybourg" qui a appartenu au grand prévôt de la cathédrale de Strasbourg, aujourd'hui, le domicile d'une famille de vignerons ; le "Girsbergerdinhof", ancienne cour de Marmoutier avant d'être donné à l'abbaye d'Eschau ; le "Marbacherhof "ou cour de Marbach où rêgne aujourd'hui également un viticulteur ; la Cour de "Pairis" qui appartenait à l'abbaye de Pairis (près d'Orbey) ; le "Kaiserhof" ou cour domaniale d'Ebersmunster. Ces cours démontrent la richesse de ce village dès le moyen-âge.

             Au XIIIème siècle, la ville est léguée à l’évêché de Strasbourg. Au cours de ce siècle, Eguisheim est élevée au rang de ville, fortifiée et rattachée au Haut-Mundat de Rouffach.

             Mais la guerre de trente ans et la peste ravagent la pauvre cité comme tous les autres villages d'Alsace. Mathias Herzog né à Eguisheim le 2 février 1617 a laissé un journal bouleversant de cette période malheureuse (voir lien ci-dessous).

         Le village reste rattachée au Mundat de Rouffach jusqu’à la révolution. Les survivants reconstruisent leurs maisons et retravaillent les vignes pour en faire le petit paradis que nous voyons aujourd'hui. Les 1 700 habitants, vivent, heureux entre ses murs, du tourisme et du commerce du vin.

          Il faut aller goûter les Grands Crus locaux, Eichberg et Pfersiberg chez l’un des 33 vignerons (la fête des vignerons a lieu fin août)